jeudi 31 juillet 2008

A ne pas rater ce soir: Film Le destin de Youssef Chahine sur ARTE 22H30


Ce soir la Chaine ARTE en hommage à Youssef Chahine diffuse un de ses meilleurs films:
Le destin (Egypte, France, 1997, 130mn)
Réalisateur: Youssef Chahine
Acteur: Abdallah Mahmoud, Ahmed Fouad Sélim, Hani Salama, Khaled El Nabaoui, Laila Eloui, Mahmoud Hémeida, Mohamed Mounir, Nour El Chéif, Safia El Emary, Salma
Auteur: Khaled Youssef Producteur: Humbert Balsan

Dans le Cordoue du XIIe siècle, un philosophe, qui prône la raison et la liberté, du nom d’Averroès, est victime des intégristes… Un mélange des genres jubilatoire pour un film au propos hautement politique et d’une actualité brulante...

dimanche 27 juillet 2008

Youssef Chahine dernier monstre sacré des cinéastes égyptiens


Le cinéaste égyptien le plus célèbre, Youssef Chahine, décédé dimanche à 82 ans, a produit une oeuvre aussi intimiste que politiquement engagée.
Né le 25 janvier 1926 dans l'Alexandrie cosmopolite, il a pris l'Egypte comme toile de fond sur laquelle il n'a cessé, en une quarantaine de films, d'imprimer sa mémoire et ses idées de gauche.
Plus célébré à l'étranger qu'il ne l'était dans son pays, Youssef Chahine avait obtenu en 1997 le prix du cinquantième anniversaire du festival de Cannes(voir vidéo) pour l'ensemble de son oeuvre, après un Ours d'argent au festival de Berlin.
Eduqué en français et en anglais, il part étudier à 21 ans le cinéma à Pasadena, en Californie, et reviendra sur son destin dans un cinéma égyptien alors phare du monde arabe, ce qu'il n'est plus.
"Il voulait être acteur, mais s'est aperçu qu'il bégayait un peu et n'était pas si beau, alors il s'est dit: je vais jouer à travers d'autres", a raconté à l'AFP l'un de ses "autres", Omar Charif, star mondiale découverte par Youssef Chahine.
Pauvreté, combat ouvrier et lutte d'indépendance, il s'empare de tout le registre du cinéma engagé des années 50 et 60 pour faire passer des messages politiques dans le genre du mélodrame néo-réaliste.
Quelques titres se distinguent, comme "Eaux noires" (1956), avec Omar Charif, "Gare centrale" (1958), où il interprète un mendiant, et la Terre (1969), chef-d'oeuvre poétique et politique consacré au monde paysan.
Sans renoncer aux sagas politiques, Chahine se lance dans le roman filmé de sa jeunesse avec "Alexandrie, pourquoi?" (1978, prix spécial du jury à Berlin l'année suivante), "La mémoire" (1982), "Alexandrie encore et toujours" (1989), qui formeront sa trilogie autobiographique.
Alors que l'islamisme se répand, Youssef Chahine s'insurge, lui qui connut dans son enfance une Egypte tolérante, multi-ethnique, où les chrétiens, comme il l'est, et aussi les juifs vivaient en harmonie avec les musulmans.
"L'émigré" (1994), inspiré de la vie du patriarche biblique Joseph, et "Le destin" (1997), de celle du philosophe arabe Averroès, lui valent la colère et la censure des intégristes égyptiens.
Survient le 11 septembre 2001, qui inspira à Chahine un court-métrage controversé, dans un film collectif, suivi en 2004 d'un autre film pour dire, son désamour de l'Amérique.
Critique évidente du régime autocratique en Egypte, son dernier film, "Le chaos", co-signé avec Khaled Youssef en 2007, ne remporta pas le succès qu'il escomptait en Egypte, ni à l'étranger.
Nous présentons nos plus sinceres condoléances à toute la Famille Chahine et à la Famille du Cinéma Arabe

lundi 21 juillet 2008

Oum Khalthoum à l'Institut du Monde Arabe à Paris


À Paris, sur le parvis de l'Institut du monde arabe, le bel hommage à l'«ultima diva» égyptienne se noie dans une scénographie kitsch.
La quatrième Pyramide, le Rossignol du Caire, l'Astre de l'Orient, la Dame, le Souffle parfumé, la Perle de l'art, la Mère de cent millions de musulmans… p ar leur profusion, superlatifs et surnoms laudateurs trahissent l'impossibilité d'exprimer tout l'amour que le monde arabe voue à Oum Kalsoum. « Si on veut la décrire, on n'arrivera jamais à trouver son équivalent », signalait Ahmed Rami, un de ses plus fameux paroliers.
Pour dire l'état de transe si particulier que provoquait chaque apparition de la plus grande chanteuse orientale de tous les temps (née vers 1900, morte en 1975), on a même créé les mots tarab qui signifie à peu près « délire collectif », « vagues de foules ardentes », « hystérie » ; et maazag qu'on pourrait traduire par « plaisir à son comble » ou « intense volupté »…
Ce n'était donc pas une mince affaire pour l'Institut du monde arabe que d'évoquer par une exposition cette personnalité et cette influence si exceptionnelles (rien qu'en Égypte, 300 000 cassettes et CD de la diva se vendent encore chaque année).
On encouragera donc le visiteur à écarter la croûte de sucre pour se concentrer sur les magnifiques photographies noir et blanc ou colorisées ; écouter (au casque) une des 285 chansons répertoriées dans la discographie et méditer sur les textes (traduits) : autant de témoignages et d'une beauté et d'un destin hors du commun.
Passé les sacs à main de designers et autres portraits de peintres confits en dévotion Oum Kalsoum à la sauce pop art, calligraphies en perles métalliques, cravates en soie et foulards en mousseline brevetée , la visite permet donc tout de même de comprendre de quoi était fait le génie de la chanteuse. Ses qualités sont nombreuses : un timbre riche, une diction parfaite pour des poèmes qui ont parfois le même mètre et la même rime qu'au XIIIe siècle ; une capacité stupéfiante d'improviser des arabesques sur différents modes les récitals se prolongeant des heures durant , une présence toute de tendresse, de passion et de souffrance ; des sentiments profanes et sacrés ainsi qu'un nationalisme exacerbé, capable successivement de louanges au roi Farouk, à Nasser puis à Sadate ; une communion avec toutes les couches de la société, car Oum Kalsoum chante tantôt en arabe classique tantôt en dialectal…
Autres raisons, moins connues, de son succès : l'apparition dans certaines orchestrations d'une guitare électrique et sa présence aux premières émissions de la radio égyptienne puis, bien plus tard, à celles de la télévision nationale…
Lors de son seul passage en France, en avril 1967, la diva reçut un télégramme de félicitations de De Gaulle. Notre confrère Jean Macabiès la décrivit alors dans France Soir comme « une pythonisse visitée par l'Esprit saint ». En vidéo dans l'exposition, Dylan, Béjart, Patti Smith, Bono et bien d'autres se joignent à ce concert de compliments.
Oum Kalsoum, la Quatrième Pyramide », jusqu'au 2 novembre à l'IMA
Pour visiter le site de l'IMA cliquez ici

dimanche 20 juillet 2008

Le Festival international de Baalbeck(Liban): A Découvrir...


Le Festival international de Baalbeck (FIB) est l’événement culturel le plus ancien et le plus prestigieux du Moyen-Orient. Le FIB se déroule annuellement durant les deux mois de juillet et d’août dans le cadre des ruines romaines des temples de Baalbek.
En 1955, une association organise les premières activités culturelles à l’intérieur de l’acropole romaine.
En 1956, le président de la République, Camille Chamoun, fonde le «Festival international de Baalbeck», géré par douze membres bénévoles. Dès lors le FIB deviendra une institution gouvernementale dont la mission sera de favoriser le développement de la vie culturelle et touristique du pays.
En 1966, le FIB créera une école d’art dramatique qui aura pour but de promouvoir le théâtre libanais, confirmant ainsi son rôle de patron des arts.
En vingt ans, le FIB se taillera une renommée internationale attirant des artistes prestigieux qui rivaliseront pour se produire sur ses planches. D’importantes productions de musique classique, d’opéra, de jazz, de rock ou de pop, de musique du monde, de Nuits libanaises, de ballet et de théâtre seront présentées dans ces sites majestueux donnant aux nuits estivales un arrière-goût inoubliable de féerie magique.
Le Programme de l'été 2008:
Mika : Dimanche, 27 juillet 2008
Bizarre, Le Show d'Astrid Hadad :Samedi, 2 août 2008
HASMIK PAPIAN :Samedi, 9 août 2008
TANIA MARIA QUARTETTE : Samedi, 16 août 2008
WARDA AL JAZAYRIA : Jeudi, 21 août 2008
ABDEL RAHMAN EL BACHA : Samedi , 23 août 2008
Pour visiter le site officiel cliquez ici

dimanche 13 juillet 2008

Assi El Hellany, le prince de la chanson arabe


Assi est l’un des chanteurs les plus connus dans le monde arabe. Lors de ses concerts, il collecte des fonds au profit d’œuvres caritatives au Liban.
Assi El Hellany , de son vrai nom Mohamed Al Hellany, est né le 28 novembre 1970 à Baalbek, au Liban. Il a grandi dans une grande famille avec 13 frères et sœurs. A son plus jeune âge, il a commencé à chanter en famille ou entre amis. Son intérêt pour le chant a accru de manière très forte.
En 1987, à l’âge de 17 ans, Assi El Hellany a participé à l’émission de télévision «Studio d’art» pour les jeunes artistes. Il a chanté aux côtés d’autres candidats appartenant à la même génération, comme Diana Hadad, Rakheb Alama, Moain Cherif et d’autres. Le jeune Assi a remporté le premier prix dans la catégorie de la chanson libanaise populaire.
Assi a étudié la musique pendant cinq années de 1985 à 1990, à l’Institut de la musique et s’est spécialisé en perfectionnant le oud. Le célèbre chanteur a participé dans de très grands festivals notamment le festival de jarsh, le festival de Carthage, et dans un certain nombre de concerts dans le monde arabe, l’Europe et l’Amérique. Assi El Hellany a sorti 13 albums. Ses chansons populaires les plus connues du public sont «Wani Mareq Maret», «Ahebbak Gedan», «Amshi Lihali», «Sabre du Mali», «Al Oyoun D’ahla», «El Sahara de Shoag» et «Kayek Ozzalak», qui ont été les plus vendues dans le monde arabe. Après le succès des chansons « Kayed Ozzalak», «El Sahari de Shoug» et le «El Oyoun d’Ahla», la superstar libanaise est de retour avec un nouveau album intitulé «Howara», puis «Meshta» qui a été interprétée en espagnol, après il a fait sortir d’autres chansons comme «Un Oyounak de La» et «Al Mahabah d’Ater». Assi a travaillé avec de grands compositeurs libanais comme Samir Sefir. Malgré sa popularité, il est toujours impliqué dans les questions humanitaires. Il effectue des collectes de fonds lors de ses concerts au Moyen-Orient en faveur d’organismes de bienfaisance dans la région, y compris la Women’s Association pour le développement de Hayati. Les chansons d'El Hellany traitent les thèmes de la faim et la pauvreté dans le monde. Assi est marié avec une Libanaise, qui était mannequin. Elle a participé avec lui à plusieur vidéos clips, ils ont trois enfants, 2 filles et un garçon.

JORDANIE • Des superhéros arabes


Un jeune Jordanien vient de créer des personnages de BD 100 % arabes. Dotés de pouvoirs surnaturels, ces superhéros tolérants et foncièrement bons ont pour mission de sauver la planète du chaos, relate le quotidien Público.
"Je me suis rendu compte qu'effectivement nous n'avions pas de superhéros. Aussi, j'ai eu envie d'en créer un pour qu'il soit une source d'inspiration et d'espoir pour la jeunesse arabe, se souvient-il. J'ai contacté des personnes talentueuses, comme le dessinateur brésilien Eduardo Francisco, qui ont accepté de m'aider. J'ai ensuite quitté les Etats-Unis et suis rentré chez moi, en Jordanie." C'est là qu'il a créé l'Aranim Media Factory (pour arabe et animation). Et Naar ["feu", en arabe] fut le premier personnage à sortir de cette fabrique de superhéros. "Il y a beaucoup de personnages occidentaux qui ont le pouvoir de maîtriser le feu. J'ai voulu faire quelque chose de différent en m'appuyant sur la mythologie arabe", explique son créateur. L'histoire relate une apocalypse dans un Moyen-Orient sans pétrole, en 2050. Un groupe d'enfants se réveillent dans une ville cachée sous les ruines de Pétra et découvrent qu'ils ont des pouvoirs surnaturels. Ils s'interrogent alors sur la manière de reconstruire un monde meilleur. La BD fut été très bien accueillie par le public.
Suleiman Bakhit regrette au passage "que les Américains aient malmené Aladin avec un stéréotype éloigné de l'histoire réelle et que les Japonais aient transformé Sindbad en un type stupide". L'objectif de Bakhit est d'utiliser "des personnages, des thèmes et des styles authentiquement arabes, tout en réussissant à attirer des jeunes du monde entier". Après la BD et les films d'animation, l'étape suivante devrait être celle des jeux vidéo, avec "beaucoup de guerriers arabes", et le merchandising. L'ambition est d'atteindre les 200 millions de jeunes Arabes et, par la suite, le marché international.
Parmi les autres personnages créés par Suleiman Bakhit, on trouve Mansaf et Ozi, dont les noms ont été inspirés par des plats nationaux jordaniens et qui ont connu un franc succès.

Euronews lance des programmes en arabe


La chaîne européenne d'informations Euronews, dont le siège se trouve à Lyon en France, a commencé samedi à émettre ses programmes en langue arabe.
Selon un communiqué publié samedi sur le site web de la présidence française de l'Union européenne (UE), il s'agit de la huitième version linguistique d'Euronews.
Dix-sept journalistes ont été recrutés pour les besoins de ce projet financé par l'UE, indique le communiqué, ajoutant qu'en vertu des accords de distribution signés par Euronews, les programmes en langue arabe de la chaîne pourraient être suivis dans les pays du Maghreb, du Machrek ainsi que du Golfe.
Avant le lancement des programmes en arabe, Euronews émetait ses programmes en sept langues, à savoir l'anglais, le français, l'allemand, l'italien, le portugais, l'espagnol et le russe.