dimanche 28 février 2010

"Hi, kifak, ça va?: quand l'arabe pâtit du mélange des langues au Liban


"Hi, kifak? ça va?": si les Libanais se targuent d'être polyglottes, le mélange très courant de langues a sa contrepartie: la jeune génération est critiquée pour son manque de maîtrise de l'arabe, en faveur duquel une campagne de promotion vient d'être lancée: jeudi, l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alecso) a proclamé le 1er mars "Journée de la langue arabe" pour "préserver l'héritage de la nation arabe face à la mondialisation".
Le Liban, qui a connu le mandat français (1920-1943), est souvent considéré comme le plus "occidentalisé" des pays arabes et le plus réceptif aux modes internationales. S'il est un bastion francophone au Moyen-Orient, la langue de Shakespeare a gagné du terrain et la majorité des écoles enseignent l'arabe, le français et l'anglais dès le plus jeune âge. "L'arabe est une langue bien vivante mais les jeunes s'en éloignent", déplore Suzanne Talhouk, présidente de l'association "Fael Amer" (Impératif) qui a lancé une campagne intitulée "Je te parle en oriental, tu me réponds en
occidental". "Certains sont incapables d'écrire un texte correctement (en arabe) et beaucoup d'universitaires interrogés n'ont pas pu nous réciter l'alphabet", ajoute la jeune femme.

Si les "merci ktir" (merci beaucoup), "bonjourein" (deux bonjours), "charchoura" (chérie version arabe) ou "yalla bye" font sourire, l'incapacité de tenir une conversation dans une même langue en agace plus d'un. "Cours +el arabi+? Ca ne m'intéresse pas... ktir", affirme Nathalie, en classe de première. "Dans notre école, c'est plus +cool+ de parler en français, l'arabe est plutôt considéré avec dédain". Pour Mme Talhouk, dont le slogan est "Ne détruis pas ton identité, préserve la langue", "posséder une deuxième langue, c'est un atout, à condition de la maîtriser et de ne pas négliger sa langue maternelle".

Les professeurs d'arabe estiment que le problème naît en famille. "Beaucoup de parents ont tendance à parler en français ou en anglais à leurs enfants", affirme Hiba, institutrice à Beyrouth. "Le problème est que je me retrouve avec des enfants de six ans qui ne parlent pas leur langue maternelle et qui sont presque choqués par l'arabe littéraire", qui diffère de l'arabe parlé.

Pire, des parents ayant une double nationalité en profitent pour "dispenser" leurs enfants des cours d'arabe. "Certains disent au prof +parle à l'enfant en français ou en anglais s'il ne comprend pas l'arabe+. C'est triste, il ne faut pas rougir de sa langue", renchérit Mme Talhouk. "La francophonie dépense des sommes énormes pour le français, pourquoi ne pas faire de même"? L'école assume également une part de responsabilité, en "traitant souvent l'arabe comme une matière secondaire", affirme Henri Awaiss, directeur de l'Ecole de traducteurs et d'interprètes de Beyrouth (Université
Saint-Joseph). "Ecrire en arabe n'est plus à la mode, surtout avec Internet. On l'écrit en caractères latins: c'est l'arabe version Facebook", surenchérit Mme Talhouk.

Jeudi, l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alecso) a proclamé le 1er mars "Journée de la langue arabe" pour "préserver l'héritage de la nation arabe face à la mondialisation".
La lecture fait également défaut. "Je ne lis pas de romans arabes car ils ne m'interpellent pas en tant que jeune", dit Bilal, étudiant en audiovisuel. Pour Leila Barakat, coordinatrice générale de "Beyrouth capitale mondiale du livre" (avril 2009-2010) qui finance la campagne, "il faut encourager la littérature de jeunesse, peu développée en arabe". L'effort doit également se concentrer sur le développement de la terminologie scientifique et technologique, où abondent les emprunts. "Les jeunes doivent sentir que cette très belle langue s'adapte aussi à leur époque", résume Mme Talhouk.
(Source: http://www.iloubnan.info )

jeudi 18 février 2010

Découverte rare d'une inscription en arabe dans la vieille ville de Jérusalem


Des archéologues ont annoncé mercredi avoir découvert une inscription en arabe, lors de la rénovation d'une maison dans la vieille ville de Jérusalem, ce qui représente un témoignage rare de la vie à l'époque où celle-ci était musulmane, au Xe siècle.
Les historiens pensent que l'auteur serait un retraité de l'armée, qui a voulu exprimer ses remerciements pour la terre que lui avait concédée le calife Al-Muqtadir. Sur la plaque de marbre de 10cm2 sont gravés les mots suivants: "Emir des fidèles".
En ce temps-là, Jérusalem était sous la coupe de Bagdad, dans l'empire abbasside, qui avait coutume de récompenser ses soldats et d'encourager leur loyauté, comme le montre cette découverte datée de 910 par le professeur Moshe Sharon, de l'université hébraïque de Jérusalem.
(Source AFP)

lundi 15 février 2010

Elle nous quittait, il y a 35 ans : Il n'y aura toujours qu'une SEULE et UNIQUE OUM KALTHOUM

Février 1975-février 2010, il y a exactement 35 ans que Oum Kalthoum, la diva égyptienne, nous a quittés !

La cantatrice qui a ensorcelé de sa voix enchanteresse et miraculeuse, des millions de fans à travers le monde arabe pour qui, elle fut et reste encore, la chanteuse-culte. Dénommée « Astre de l’orient », cette dame à la voix phénoménale dont on dit qu’elle émettait 14000 vibrations par seconde, (contre 4000 pour une voix normale), reste trente cinq ans après sa mort, la chanteuse la plus adulée, la plus écoutée dont les tubes enregistrent toujours, les plus importants taux de vente auprès des maisons d’édition de musique, suivie en cela, des grands classiques de musique arabe (notamment Mohamed Abdelwaheb, Abdelhalim Hafedh).

Oum Kalthoum a en effet laissé un répertoire riche de plus de 300 chansons sur des thèmes variés : amour, nature, patrie, religion… Aucune chanteuse, depuis sa disparition en février 1975, n’a pu l’éclipser auprès d’un public amoureux de musique classique et authentique arabe. Cette petite fille prodige d’origine paysanne commença son parcours par les récitals coraniques et les chants liturgiques en compagnie de son père alors imam de la mosquée du village. Grâce à sa voix au timbre unique, elle a pu escalader peu à peu les marches de la gloire et s’attirer les feux de la rampe en s’installant plus tard au Caire, où elle fit connaître l’étendue de son talent, aidée en cela, par les musiciens connus à cette époque, tel que Cheikh Abou Al Ala. Le hasard fut qu’elle rencontra dans sa jeunesse les plus grands génies de musique et de poésie : Le poète Ahmed Rami et les virtuoses Mohamed Kasabji, Zakaria Ahmed, et Riadh Sambati qui lui écrivirent et composèrent un florilège de belles chansons . Désormais, elle pourra siéger sur le trône de la chanson arabe sans rencontrer aucun concurrent.
Les concerts se succédèrent à tel point que chaque mois une nouvelle chanson était transmise en direct sur les ondes hertziennes auxquelles tous ses fans se branchaient partout dans le monde arabe à la même heure ! Avec l’émergence du nationalisme égyptien et la révolution des Officiers libres en 1952, la Diva fut la cible de la presse nationaliste sous prétexte que ses chansons étaient à l’origine de l’immobilisme et de l’indolence du peuple et elle fut accusée de faire partie de la classe des riches proche de la cour royale à l’époque. Ses chansons furent aussitôt interdites à la radio. Il a fallu l’intervention de Jamel Abdennasser, chef de la révolution et grand fan d’Oum Kalthoum, pour que la diva reprenne sa popularité auprès des Egyptiens et des Arabes.

Favorable au changement, elle trouva dans sa voix un moyen efficace pour servir la Révolution et transmettre ses nouvelles valeurs. Elle fut une partisane fervente pour l’édification de la nouvelle nation. Dès lors, elle alterna chansons épiques et chansons d’amour aussi bien en arabe classique que dialectal, des chansons écrites et composées par les plus grands poètes et musiciens de la nouvelle génération qui bouleversèrent les auditeurs dans tout le monde arabe. Après la défaite cuisante de la Guerre de six jours en 1967, la Diva fut obligée de faire une tournée arabe pour la collecte d’argent en vue d’aider son pays ruiné par la guerre. Elle organisa des concerts dans plusieurs pays dont la Tunisie en 1968. En dehors du monde arabe, elle se rendit à Paris où elle donna un concert à l’Olympia qui resta mémorable et auquel assistait le président français Charles De Gaulle qui avait déclaré à la fin du concert en s’adressant à Oum Kalthoum : « Mon cœur a tremblé ainsi que celui de tous les Français à l’écoute de ta voix ! » Le 5 février 1975, la voix d’Oum Kalthoum s’éteignit à jamais. Mais sa mort l’a encore rapprochée de ses admirateurs qui continuent, de génération en génération, à écouter ses chansons et à se laisser emporter par sa voix sublime dans un monde de rêves et d’évasion.

(Source Le temps)

lundi 8 février 2010

TRT7, la chaîne turque en langue arabe


Le succès qu'ont connu les feuilletons « Nour et Mouhaned » ou encore « Al Holm Adhaea »... traduits en langue arabe et diffusés dans le Proche-Orient et l'Afrique du Nord a fini par donner des idées aux responsables de l’audiovisuel turc.

La télévision publique turque a donc recruté des journalistes tunisiens, palestiniens, algériens… et lancé officiellement dimanche 7 février 2010, la chaine trt7. Elle diffusera principalement de la musique, des divertissements, des infos, des films, des programmes pour enfants et même des documentaires en arabe...Une chaîne qui fera surement le bonheur de la gente féminine!

trt7 est disponible sur les satellites Badr (26 degrés Est) et NileSat (7 degrés Ouest)

samedi 6 février 2010

Qui sont les chanteurs arabes les plus riches


Amr Diab serait le plus riche des chanteurs arabes avec une fortune estimée à 40 millions de dollars provenant essentiellement de la vente de ses albums et des concerts qu'il donne à pas moins de 100 mille dollars, ainsi que ses contrats publicitaires avec notamment Pepsi. La star égyptienne avait tourné une série de pub pour le compte de la compagnie américaine d’une valeur d’un demi-million de dollars pour chaque pub.
Avec ses 33 millions de dollars Elissa vient juste après. La chanteuse libanaise s’est fait une fortune grâce à ses ventes d’albums, d’ailleurs on croit savoir qu’elle est l’artiste qui rapporte le plus à Rotana.
Elissa est l’une des égéries de Pepsi pour la région du Moyen-Orient et aurait touché des sommes énormes pour avoir tourné des pubs pour cette multinationale, sans oublier ses contrats avec la marque des lunettes Vogues ou encore la marque des bijoux de luxe « Lazorde Jewelery ».

La liste des stars les plus fortunées comprend aussi, Hakim (30 millions de dollars), Kadhem Essaher (25 millions de dollars) , Nancy Ajram (21 millions de dollars), Joe Achkar (20 millions de dollars)...

(Source MFM)