dimanche 15 mars 2009

Il y a un an , disparaissait Lili Boniche. ..


Le Crooner de la casbah, Lili Boniche est mort le 6 mars 2008 à Paris à l'âge de 86 ans. Avec lui disparaît une des plus grande figure de la musique judéo-arabe algérienne, un genre qui fait à jamais partie de notre patrimoine musical. Lili, qui toute sa vie était resté un sémillant jeune homme, était né en 1921 à Alger, une ville qu’il a éternisée dans un chant d’amour - Alger, Alger – qu’il a chanté avec passion jusqu’au bout. Lili Boniche, de son vrai prénom Elie, était la star de la musique francarabe, un style né dans la communauté juive d'Afrique du Nord au temps où le même soleil brunissait juifs et musulmans. Il fut un de ces artistes indémodables dont le talent est aussi vaste que la diversité de son répertoire. Adepte des mélanges, tango, mambo et arabo-andalou, il a su teinter ses chansons d’influences occidentales sans jamais trahir son identité culturelle. En témoigne son répertoire à la fois classique et moderne mais toujours fidèle à ses solides racines arabo - judéo- berbère.
Etonnant parcours musical que celui de Lili Boniche. C’est dans la musique arabo-andalouse qu’il fait ses premiers pas. Des pas de géant. A 13 ans, il maîtrise déjà le répertoire classique et le luth. Le jeune surdoué algérois grimpe les marches du succès quatre à quatre pour s’installer rapidement dans la cour des grands. Mais sa curiosité artistique l’emmènera plus loin encore. Absorbant différentes influences occidentales, la musique de Lili se nourrit de la synthèse des genres. Sa notoriété dépassera les frontières.
Lili l’artiste savait tout faire... Avec son art du mélange, il épousait avec une surprenante aisance des styles, tels que le tango - à l’image d’" Ana el Owerka " - ou le mambo (" Ma Bine Eih) construits à l’aide d’une orchestration adéquate, piano/accordéon/violon pour l’un, congas/racleur/clarinette/violon pour l’autre. A Monsieur Boniche ensuite de marier son chant à l’ensemble. Il trouvait en arabe le ton juste et évitait de s’empaler sur les dangereux écueils de la fusion.
Adieu l’artiste !

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