samedi 25 avril 2009
France 24 en langue arabe dix heures par jour à partir du 27 avril
La chaîne publique française d'information internationale France 24 proposera à partir du 27 avril dix heures d'émissions en langue arabe chaque jour, au lieu de quatre actuellement, a-t-on appris vendredi auprès de la chaîne.
Selon la chaîne, l'allongement de ce décrochage quotidien (actuellement de 16H00 (14H00 GMT) à 20H00 (18H00 GMT)) sera inaugurée le 27 avril, à 19H10 (17H10 GMT), par la diffusion d'une émission spéciale, réalisée en direct du Caire, et intitulée "La place de la France dans le monde arabe".
A partir du 28, les émission en langue arabe seront disponibles de 14H00 (12H00 GMT) à minuit.
Pour France 24, il s'agit de "renforcer sa présence dans les zones géographiques stratégiques où la majorité de la population ne parle que la langue arabe".
Fin 2007, le PDG de la chaîne Alain de Pouzilhac avait envisagé une diffusion de France 24 en langue arabe 24 heures sur 24 dès la fin de l'année 2008.
France 24 fait partie avec Radio France Internationale (RFI) de la holding Audiovisuel extérieur de la France, qui détient par ailleurs la majorité des parts de la chaîne francophone TV5Monde.
Liban: la chanteuse Haifa Wehbe, icône sexy du monde arabe, s'est mariée
La chanteuse glamour Haïfa Wehbe, 35 ans, dont le physique lui vaut de nombreux admirateurs dans le monde arabe, s'est mariée jeudi à Beyrouth, a annoncé vendredi un agent sous le couvert de l'anonymat.
Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, l'heureux élu est un homme d'affaires égyptien prénommé Ahmad Abou Houcheima d'un an son cadet.
Cette union devait donner lieu à des festivités fastueuses vendredi soir dans la capitale libanaise, durant lesquelles devaient se produire les vedettes américaines Anastasia et Carmen Electra, d'après les mêmes sources.
Cheveux longs et silhouette sexy, Haïfa Wehbe s'est surtout fait connaître pour son physique et l'interprétation de titres polémiques dans un monde arabe peu habitué à ce genre de représentations.
(Source AFP)
mercredi 22 avril 2009
Le roman arabe en plein essor...
Beyrouth devient à partir de jeudi «capitale mondiale du livre pour l'année 2009» dans le cadre de l'UNESCO, à l'heure où la production littéraire connaît un boom dans le monde arabe mais reste en manque de lecteurs.
«Le rythme de production de romans arabes s'est accéléré durant la dernière décennie», affirme à l'AFP Hassan Daoud, romancier libanais et responsable du supplément littéraire du quotidien Al Moustaqbal.
«Plus de 100 romans étaient candidats à la version arabe du prix Booker en 2008, un chiffre sans précédent», précise Fakhri Saleh, ancien membre du jury pour ce prix et actuellement président de l'Association des critiques littéraires jordaniens.
Dans la foulée du succès en 2002 du roman d'Alaa al-Aswani, L'immeuble Yacoubian, qui dépeint la corruption du régime et la montée de l'islamisme en Égypte, une multitude d'ouvrages s'attaquant à des sujets tabous ont vu le jour, jusque dans des pays où ce genre littéraire n'était pas en vogue.
«La production de romans a explosé dans les pays du Golfe au cours des récentes années», indique Rana Idriss, directrice de la prestigieuse maison d'édition Al Adab (Les lettres) basée à Beyrouth.
En 2005, l'ouvrage de la Saoudienne Rajaa al-Sanea, Les filles de Ryad, a fait grand bruit en décrivant la vie de quatre jeunes femmes de la classe aisée dans le royaume ultra-conservateur, et a été traduit en plusieurs langues.
«L'individualisme et le moi se réveillent dans le monde arabe à travers le roman. C'est comme s'il s'agissait d'une résistance personnelle contre l'oppression», affirme Jabbour Douayhi, romancier libanais.
Toutefois, les critiques s'accordent à dire que les nouveaux romanciers ne se hissent pas encore à la hauteur de l'Egyptien Naguib Mahfouz, seul écrivain arabe à avoir reçu le prix Nobel de littérature, ou du Soudanais Tayeb Saleh, auteur du célébrissime Saison de migration vers le nord.
Ces deux figures de la littérature arabe contemporaine connus au niveau mondial ont disparu respectivement en 2006 et début 2009.
«C'est très positif d'avoir du sang nouveau, mais beaucoup d'ouvrages ne peuvent pas être qualifiés de romans ou ont un niveau très moyen, reposant uniquement sur l'audace de parler sexe ou religion», explique Mme Idriss.
«Il y a chez certains une rapidité dans l'écriture aux dépens des critères de base du roman», affirme M. Daoud. «Oser est très bien, mais il faut se demander si tous les romans dits «audacieux» vont devenir intemporels et entrer dans le patrimoine littéraire arabe», ajoute-t-il.
Mais de toute évidence, les ouvrages du 21e siècle ravissent les lecteurs arabes et surtout étrangers.
«Le roman arabe offre actuellement aux Occidentaux un outil «anthropologique» pour qu'ils comprennent ce monde arabe accusé de terrorisme après les attentats du 11 septembre», dit M. Saleh.
«L'Occident aime les romans arabes qui traitent de l'oppression politique, de la question des femmes ou des tabous sexuels. Il veut de l'exotique et essaie de découvrir la région à travers nos ouvrages», estime M. Douayhi.
Paradoxalement, dans le monde arabe, même si le roman reste le plus attirant des genres littéraires, la lecture en tant que telle n'est pas une pratique courante.
«La lecture est en recul bien évidemment. On ne peut pas parler d'un monde arabe qui lit», admet Mme Idriss.
«Du coup, un best-seller vend 3000 exemplaires maximum», dit-elle, un chiffre bien en deça des chiffres de publication en Europe ou aux États-Unis et presque dérisoire pour les 300 millions d'Arabes.
Mais «écrire en arabe est devenu très à la mode et on commence à voir des jeunes branchés qui se lancent dans le roman, une tendance qui reste timide mais qui nous donne espoir», affirme Mme Idriss.
lundi 20 avril 2009
L'UNESCO lance la Bibliothèque numérique mondiale en Arabe aussi...
L'UNESCO lance officiellement mardi la Bibliothèque numérique mondiale (BNM), pour permettre au plus grand nombre d'accéder gratuitement, à l'aide d'internet, aux trésors des grandes bibliothèques internationales et développer le multilinguisme.
L'organisation des Nations unies pour l'Education et la Culture a toujours considéré les bibliothèques comme la continuation de l'école. "L'école prépare les gens à aller à la bibliothèque et, aujourd'hui, les bibliothèques deviennent numériques", résume le Tunisien Abdelaziz Abid, coordonnateur du projet, qui réunit l'UNESCO et 32 institutions partenaires.
Avec la BNM, l'UNESCO entend promouvoir les valeurs qu'elle défend, comme la diversité linguistique et la compréhension entre les cultures, mais aussi réduire "la fracture numérique" entre les peuples.
La nouvelle bibliothèque offrira des fonctions de recherche et de navigation en sept langues (anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe) et proposera des contenus dans de nombreuses autres langues.
Classement Forbes des plus grandes entreprises au monde :Ou sont les Arabes?
Elles sont 42 entreprises à figurer au classement Forbes des 2000 plus grandes entreprises au monde. Dans ce petit groupe arabe, l’Arabie Saoudite (15), les Emirats Arabes Unis (13) et le Koweit (9) se taillent la part du lion. Loin derrière arrivent l’Egypte (4), le Maroc –seul pays du Maghreb à y compter des représentants –dans l’ordre, Attijariwafa bank (976ème), BMCE-Banque Marocaine (1429ème) et ONA Group (1913ème)-, parmi la crème des entreprises à l’échelle de la planète.
L’entreprise arabe la mieux classée est Saudi Basic Industries (86ème). La plus mal lotie est jordanienne –Arab Potash (1964ème, industrie chimique).
L’Arabie Saoudite occupe également une place prépondérante au sein du «TOP 20» arabe, avec neuf entreprises : outre Saudi Basic Industries (1ère et 86ème dans le monde), Saudi Telecommnications (2ème, 276ème), Ali Rajhi Bank (5ème, 559ème), Saudi Electricity (6ème, 626ème), Samba Financial Group (7ème, 738ème), Riyad Bank (11ème, 730ème), Banque Saudi Fransi (13ème, 758ème), Saudi British Bank (14ème, 758ème), et Arab National Bank (18è, 836ème).
Deuxième de ce «Top 20», Emirates Telecommunications (4ème, 502ème), Emirates Bank Group (8ème, 638ème), National Bank of Abu Dhabi (16ème, 802ème), Mashreq Bank (17ème, 824ème), et First Gulf Bank (20ème, 928ème).
Parmi cette élite arabe, les banques et autres établissements financiers sont les plus nombreux (13), soit deux tiers du total. D’ailleurs, malgré la crise financière, les banques dominent également à l’échelle globale avec 307 sur un total de 2.000 entreprises, suivies par le secteur des hydrocarbures (126).
(Source Webmanager)
PRIX INTERNATIONAL DE LA FICTION ARABE
Parmi les grands prix littéraires arabes, le Prix international de la fiction arabe [appelé communément le Booker arabe, du nom du célèbre prix britannique] se distingue par le fait qu’il récompense un livre récent au lieu de consacrer la renommée d’un auteur. Ainsi, l’an dernier, c’était Madih Al-Karahiya (Eloge de la haine) qui était en compétition contre Waha Al-Ghouroub [Oasis du couchant], et non les auteurs Khaled Khalifa contre Baha Taher. Tant mieux si un tel prix sert à pousser un livre et à faire émerger un écrivain.
Youssef Zeidan, le lauréat de cette année avec son roman Azazil* [Azazel, le diable], a le mérite d’aborder un nouveau terrain littéraire et de faire de l’archéologie culturelle et historique. Dans ce sens, il est un pionnier, ou presque – puisqu’il a été précédé en 2004 par [l’écrivaine libanaise] Najwa Barakat, dont le roman Loughat Al-Sir [La langue du secret] n’avait pas suscité autant de battage, alors qu’il était mieux construit. [Le livre traitait de la magie et des pouvoirs des mots au sein d’une confrérie religieuse.] Youssef Zeidan reprend le débat théologique sur la nature, divine ou humaine, du Christ [son roman, situé au Ve siècle, se présente comme l’autobiographie d’un moine de Haute-Egypte qui est le témoin à la fois des querelles doctrinales qui déchirent le christianisme de l’époque et des conflits entre nouveaux croyants et païens]. Que personne ne vienne me dire que ce débat est dépassé. Dans la société multiconfessionnelle – musulmane et chrétienne – de l’Egypte, il fait toujours partie de la vie quotidienne et alimente continuellement des polémiques.
(Source Courrier Internationnal)
vendredi 17 avril 2009
ARABSAT c'est quoi au juste???
Fondée en 1976 par les 21 états membres de la ligue Arabe, ARABSAT(cliquez ici pour consulter leur site) est au service des besoins grandissants du monde arabe depuis plus de trente ans.
ARABSAT transporte plus de 340 chaines de télévisions et plus de 160 radios, atteignant des dizaines de millions de foyers dans plus de 80 pays à travers le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Europe, et incluant une audience de plus de 164 millions de téléspectateurs dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient qui reçoit la position vidéo phare d’ARABSAT à 26 ° Est. Exploitant une flotte en croissance de 4 satellites positionnés sur 26° Est de l’orbite géostationnaire, ARABSAT est le seul opérateur satellite dans la région Afrique du Nord et du Moyen-Orient offrant ainsi une gamme inégalée de services de communications par satellite tels que la diffusion Directe de Télévision, les services de télécommunications et les services à haut débit. Cette capacité continuera à s’étendre avec le lancement d’un nouveau satellite tous les ans de 2009 et jusqu’à 2012, faisant de la flotte des satellites ARABSAT la plus jeune dans la région.
Le keffieh palestinien en voit de toutes les couleurs
Le célèbre keffieh noir et blanc porté par le leader palestinien défunt Yasser Arafat a évolué en écharpes de différentes couleurs arborées par les jeunes branchés dans les rues de Beyrouth, au grand dam de l'ancienne génération palestinienne. Mais cette mode, qui semble fasciner également les touristes arabes et étrangers n’est pas du goût de tout le monde. Certains y voient même une insulte à ce symbole traditionnel lié à la cause palestinienne.
"Ces couleurs ne sont pas les nôtres...c'est absurde, cela ressemble à un défilé de mode", s'insurge Salim Ali Kayd, 74 ans, réfugié palestinien au Liban depuis 1948, date de la création de l'Etat d'Israël. Il fait référence à la dernière mode qui ces derniers temps a envahi les cafés chics de Beyrouth, où de jeunes gens arborent des versions rouge, bleu, rose, marron et même violet du traditionnel keffieh. "Le keffieh représente l'honneur et la virilité d'un homme. Son port était un rite de passage à 18 ans", explique Salim, très irrite en référence aux coutumes de sa génération. D'autres Palestiniens vivant dans les ruelles tortueuses du camp de réfugiés de Chatila, dans la banlieue de Beyrouth, sont également agacés de voir leur symbole national devenir en vogue. "Yasser Arafat portait le keffieh pour une raison bien déterminée. Cela voulait dire quelque chose", affirme Kalthoum Ghandour, une Palestinienne de 45 ans. "C'est ce que portaient les révolutionnaires (palestiniens) pour cacher leur identité. C'est notre révolution, notre symbole, et cette mode souille notre héritage", ajoute-t-elle.
(Source iloubnan.info(afp))
mardi 14 avril 2009
Tamally maak...
dimanche 12 avril 2009
Arabie: sus aux plaques minéralogiques jugées obscènes !
L'Arabie saoudite a interdit les plaques minéralogiques où sont inscrites des lettres en arabe dont la combinaison engendre dans l'alphabet romain des mots obscènes, a rapporté dimanche le quotidien Al-Watan.
Les plaques saoudiennes comportent normalement trois lettres de l'alphabet arabe et trois chiffres.
Mais la mode veut que les propriétaires de voitures affichent aussi une version en caractères latins, notamment ceux disposant de plaques personnalisées, qui choisissent délibérément une combinaison en arabe donnant lieu en caractères romains à des mots comme "SEX" (sexe), "ASS" (cul) ou "NUT" (cinglé).
Les autorités ont publié une liste de neuf combinaisons de trois lettres interdites et ordonné à leurs agents de ne plus renouveler les plaques les comportant, selon Al-Watan.
Parmi ces combinaisons figurent aussi "BAD" (mauvais) et "BAR", ce dernier mot évoquant l'alcool qui est strictement interdit dans le royaume, une monarchie ultraconservatrice.
La combinaison "USA" figure, pour des raisons non précisées, en tête des neuf interdits.
Quelque 90.000 plaques d'immatriculation portant des combinaisons interdites ont été remplacées, a indiqué Al-Watan.
Les plaques personnalisées sont à la mode chez les jeunes et riches Saoudiens, et font l'objet de ventes aux enchères qui ont rapporté jusqu'à six millions de riyals (1,6 million de dollars) pour une seule plaque, selon le journal.
(Source AFP)
Assi RAHABANI n'est pas le fils de Zied RAHABANI: la preuve par l'ADN
En effet, Zied a des traits plutôt nordiques, un vrai « suédois », et en tout cas, très différents de ceux des Rahabani…En 2004, Assi décide de mettre fin à des années de doute en demandant un test ADN qui confirmera ses soupçons…Zied n’est pas son fils !
mercredi 8 avril 2009
جوليا بطرس - عربي Julia Boutros - Arabic
جوليا بطرس - عربي
ما عم بفهم عربي كتير فهمني شو يعني ضمير
هالكلمة صارت منسية بقاموس العالم ملغية
وليش بيحكو فيها كتير
ما عم بفهم عربي
صار الكذب عليهن فرض الحقيقة مش عصرية
لا بيقرو بكتب الأرض ولا بالكتب السماوية
اذا ما بقى الأخلاق تهم طيب قللي شو بيهم؟
بالمال العالم مهتم الباقي ما بيعني له كتير
مية وجه ومية لون وجوههن صارت مخفية
عم بيهدم حاله الكون كله باسم الحرية
بقلبهن لا مش باقي حب ولا مرة كان عندهن قلب
والناس بموطنهن غرب الظالم بكره حسابه كبير
Julia Boutros - Arabic
I don't understand Arabic well, explain to me what does conscience mean
This word has become forgotten, deleted from the world's dictionary
So why do they talk about it so much?
I don't understand Arabic
Lying has become mandatory for them, the truth is not up-to-date
They don't read the books of Earth nor the Heavenly books
If morals are not longer important tell me what is important?
The world is only interested in money, the rest doesn't mean a lot to them
A hundred faces, a hundred colors, they faces have become hidden
The universe is destroying itself, all in the name of freedom
There is no love left in their hearts, nor did they ever have hearts to begin with
The people are strangers in their own countries
He who is unjust today has pays a high price tomorrow (literally: the unjust one has a high bill tomorrow, meaning: those who are unjust in this life pay for it on the day of reckoning)
dimanche 5 avril 2009
Décès de l'acteur syrien "Abou Antar"
Un des plus célèbres acteurs syriens ,Naji Jabir surnommé "Abou Antar" est décédé marci 31 mars 2009 à l'age de 69 ans. L'acteur souffrait d'un cancer.
Il était issu d'une famille d'acteurs, puisu'il est le frère des acteurs Mahmoud Jabir et Haitham Jaber.
Naji est né en 1940 à Shahba, il a rejoint l'Union des artistes en 1972 et a commencé sa carière artistique au sein de l'académie nationale du Theatre.
Il a participé à de nombreuses séries et films.
Son dernier role a été dans les séries dramatiques :"Ahil ar raya" et "Bait Jadi".
"Arab in America", un petit film qui a tout d'un grand.A voir absolument!!!(Extrait)
A 24 ans Nabil Abou-Harb, jeune réalisateur américain aux origines méditerranéennes et européennes, signe sa première grande production. Arab in America est un petit film de 5 mn bien ficelé. Il brosse avec humour les péripéties de Osama Ahmed Abou-Bakr, un jeune diplômé qui a tout pour réussir, mais a un double défaut: il est Arabe et Musulman.
Le film a reçu, en mars dernier, le Grand prix du concours en ligne One nation Many Voices initié par la chaîne de télévision Link-TV. Objectif: œuvrer à la promotion de la diversité, du pluralisme et du respect de la liberté religieuse de tous les américains.
Voici une interview de nos confrères de Saphir News:
- SaphirNews.com : Vous êtes le grand gagnant de la deuxième édition du concours en ligne One Nation Many Voices proposé par Link TV. Que représente cette victoire pour vous ?
Nabil Abou-Harb: Gagner ce concours a été pour moi et l’ensemble de l’équipe une sensation vraiment incroyable. Depuis deux ans, nous essayons de faire connaitre ce film, et cette victoire est vraiment une bouffée d’air frais. Nous avons toujours été persuadés que ce projet était spécial et maintenant c’est super de savoir que d’autres personnes le pensent aussi. Il y a eu des films incroyables fait par des réalisateurs incroyables dans cette compétition. Être en leur compagnie et enfin rentrer à la maison avec le Grand Prix a été très gratifiant.
Si vous n'avez pas eu la chance de voir certains des autres films en concours, je vous suggère fortement de le faire.
-Votre film est une petite comédie fraîche qui croque les difficultés que rencontrent les musulmans arabes en Amérique. Vous dites que vous avez puisé dans votre expérience personnelle et celles de votre famille, quelles sont les scènes inspirées de ces réalités dans ce film ?
N A-H: Après le 11 septembre, mon père (Palestinien né et élevé à Beyrouth au Liban) a eu le plus grand mal à trouver un emploi. Il a été ingénieur industriel pendant 15 à 20 ans. Et aujourd’hui, il possède et gère un restaurant oriental à Athens en Géorgie [ndlr:Etat du sud].
Mon oncle Nidal (en Suède) a obtenu son diplôme en étant le meilleur de sa promotion, il est le seul qui n’a toujours pas trouvé de poste dans son domaine.
Le prénom de mon petit frère est Osama, c’est de là que m'est venue l’idée du nom du personnage.
Est ce que les scènes dans le film sont vraiment arrivées telles qu’elle ont été présentées? Non, bien sûr que non. C’est une comédie après tout. Et nous avons forcé le trait dans certaines scènes pour les rendre drôles. L’idée était de mettre un américain moyen dans la peau d’un musulman arabe appelé Osama.
-Pouvez-vous nous en dire plus sur les discriminations subies par les musulmans aux États-Unis ?
N A-H: Ce n’est pas une épidémie, je vous le dis. Mais, c’est là, certainement. Que ce soit au travail, dans nos écoles ou dans notre gouvernement. Ce n’est vraiment pas la faute de la population américaine. Il n’y a que 6 millions de musulmans, environ, aux États-Unis, dans un pays de 300 millions d’habitants. Des millions de personnes n’ont jamais rencontré un Musulman ou un Arabe. Et la seule information qu’ils ont de l’islam vient des médias et de Hollywood. Et, la plupart de ces images sont extrêmement négatives, elles représentent une toute petite partie du monde musulman. J’essaie de promouvoir la paix, de porter une voix, celle de cette majorité productive.
-Qu’est ce qui est le plus difficile à vivre aujourd’hui aux États-Unis : être Arabe ou être Musulman ?
N A-H: C’est difficile à dire. Les deux, Arabes et musulmans (et ceux qui sont les deux à la fois) font face au défis de vivre ici. Toutefois, ici aux États-Unis, chaque citoyen a des droits. Et dans ces droits, nous avons la liberté de religion et la liberté d’expression. Rappelez-vous, ce pays a élu un président dont le nom est Barack Hussein Obama. C’est génial. Et même s’il peut y avoir plusieurs problèmes auxquels Arabes et Musulmans doivent faire face en vivant ici, il n’y a vraiment rien de comparable avec ce qu'ils vivent dans les autres pays.
-Certains vous reprochent de brosser un portrait caricatural de l’américain moyen "ignorant et partial", que répondez-vous à cela ?
N A-H: Eh bien, la version originale de notre court-métrage est d’une durée de 15 minutes. Dans le cadre de cette compétition, les films devaient durer 5 mn ou moins. Donc, en substance, nous avons dû couper l’ensemble des 10 mn pour être éligible au coucous. C’est vraiment difficile de passer d'un film de 15mn à 5 mn, donc beaucoup de scènes ont été retirées. Y compris celles qui montraient les non-musulmans sous un jour positif.
Presque tous ceux qui ont travaillés sur ce film sont non-musulmans. Presque tous mes amis sont non-musulmans. Et la moitié de ma famille (du coté de ma mère, moitié anglaise et moitié italienne) sont non-musulmans. Ils n’auraient pas travaillé sur ce film s’ils avaient pensé que je pouvais être injuste et négatif à leur égard. Je n’ai jamais voulu mettre tous les non-musulmans sous l’étiquette “ignorant et partial”. Ce que font beaucoup de personnes envers les musulmans à travers le monde. Mais, vivant dans le Sud, j’ai déjà entendu des commentaires très peu délicats et beaucoup de gens m’ont fait ou dit des choses ridicules à cause de ma race ou de ma religion. Donc, j’ai essayé de montrer ces gens dans une comédie légère. Mais dans la version longue du court-métrage, j’ai aussi essayé de montrer que les non-musulmans ne sont pas comme ça…parce qu’ils ne le sont pas.
-Avez-vous une idée de la façon dont ce film a été accueilli par les non-musulmans américains ?
N A-H: Je pense qu’en visionnant le film, ils rient. Ils peuvent entrer dans la peau du personnage principal et réaliser comment il voit le monde et comment le monde le voit. Le rire est toujours un pont qui rapproche les gens et leur permet de se comprendre les uns les autres. Quand nous avons écrit puis tourné le film notre intention n'étais pas d'en faire un film juste pour les Musulmans ou les Arabes mais pour tout le monde. Je suis vraiment ravi de voir que de nombreux non-musulmans aiment le film et j’espère qu’il y aura encore beaucoup plus qui le verront et l’aimeront aussi.
-Le film de Lena Khan, la gagnante de l’an dernier, a eu un grand succès sur internet. Selon USA Today, « A land Called Paradise » est même diffusé sur le site du gouvernement américain. Quelles suites allez-vous donner à votre production. Avez-vous reçu des propositions ? Pouvez-vous nous en dire plus sur vos projets ?
N A-H: Tout d’abord, je voudrais juste dire que le film de Lena Khan est absolument merveilleux. Je l’ai regardé presque 50 fois maintenant, et à chaque fois, je vois quelque chose de nouveau à apprécier.
Pendant deux ans, nous avons essayé d’adapter et de développer Arab in America en long métrage. Mes partenaires, Colin Ferri, Thomas Verrette, Nic Applegate et moi avons travaillé à obtenir des financements pour tourner le film de façon indépendante. Nous pensons que le scénario est vraiment drôle et c’est quelque chose que nous aimerions partager plus largement. C’est vraiment un film familial.
Et depuis notre victoire, relayée par la presse, nous avons été contactés par des personnes qui souhaitent nous aider dans notre démarche. J’espère que bientôt, nous serons enfin en mesure de concrétiser ce projet. Et je ne remercierai jamais assez les personnes de Link TV et de One Nation. Aussi s’il y a quelqu’un en France qui souhaite nous aider, rendez-vous sur www.arabinamerica.com!
(Soucre saphir news.com)
Les inscriptions arabes du palais de l'Alhambra déchiffrées
Les 10.000 inscriptions en langue arabe qui ornent les murs, plafonds et arcs du fameux palais de l'Alhambra à Grenade (sud de l'Espagne) sont pour la première fois l'objet d'un travail de déchiffrage, de relevé et de catalogage systématique.
L'équipe de scientifiques espagnols qui travaille à cette tâche, s'aidant des techniques les plus modernes pour prendre des relevés en trois dimensions de ces véritables dentelles de mots taillées dans la pierre, est parvenue au tiers de sa tâche.
L'une des surprises a été de constater que les murs de l'Alhambra contiennent beaucoup moins de versets du Coran et de poésies qu'on ne le supposait généralement, explique à l'AFP le chercheur Juan Castilla qui dirige les travaux.
"Il y avait une idée fausse et très répandue que l'Alhambra était couverte de phrases du Coran et de vers, et ce n'est pas le cas", explique ce spécialiste du monde arabe.
La poésie et les citations du Coran représentent moins de 10% des inscriptions cataloguées jusqu'à maintenant dans ce palais-forteresse où s'est installée au 13e siècle la dynastie nasride, deux siècles avant la fin de la présence arabe en Espagne.
Malgré tout, la phrase qui revient le plus, des "centaines de fois", sur les murs, est "Il n'est de vainqueur qu'Allah", explique M. Castilla dont l'équipe vient d'achever le catalogage des 3.116 inscriptions du Palais de Comares.
Ce palais où le sultan recevait les ambassadeurs et où il disposait de ses appartements, est l'un des plus importants et anciens du complexe de l'Alhambra et aussi l'un des mieux conservés.
Parmi les inscriptions les plus communes qui y ont été relevées se trouvent de simples mots comme "félicité perpétuelle", expression qui indique la volonté divine pour les occupants du palais.
"Il peut sembler incroyable qu'il n'y ait jamais eu aucun catalogage exhaustif" de ces milliers de phrases, s'étonne M. Castilla alors que ces inscriptions se logent partout, sur les arcs, chapiteaux et piliers, jusqu'à être un élément dominant et prépondérant de la décoration.
Les trois millions de touristes qui visitent tous les ans ce palais (c'est le monument le plus visité d'Espagne) se demandent aujourd'hui "ce que cela veut dire".
C'était déjà le cas des rois catholiques espagnols qui venaient de repousser les maures et de mettre fin à Al-Andalous, avec la chute de Grenade en 1492, explique M. Castilla.
Ils ont d'ailleurs mis spécialement sur pied un "groupe de traducteurs" pour déchiffrer les murs, mais ce travail s'est rapidement perdu, selon le chercheur dont l'équipe aura bouclé à la fin de l'année le catalogage des inscriptions du Palais de lion, l'un des plus fameux du complexe de l'Alhambra, et avec lui 65% du projet total.
L'ensemble du travail, coordonné par le Conseil supérieur de recherches scientifiques espagnol (CSIC) et par la région d'Andalousie, sera achevé en 2011.
(Source AFP)