lundi 20 avril 2009
PRIX INTERNATIONAL DE LA FICTION ARABE
Parmi les grands prix littéraires arabes, le Prix international de la fiction arabe [appelé communément le Booker arabe, du nom du célèbre prix britannique] se distingue par le fait qu’il récompense un livre récent au lieu de consacrer la renommée d’un auteur. Ainsi, l’an dernier, c’était Madih Al-Karahiya (Eloge de la haine) qui était en compétition contre Waha Al-Ghouroub [Oasis du couchant], et non les auteurs Khaled Khalifa contre Baha Taher. Tant mieux si un tel prix sert à pousser un livre et à faire émerger un écrivain.
Youssef Zeidan, le lauréat de cette année avec son roman Azazil* [Azazel, le diable], a le mérite d’aborder un nouveau terrain littéraire et de faire de l’archéologie culturelle et historique. Dans ce sens, il est un pionnier, ou presque – puisqu’il a été précédé en 2004 par [l’écrivaine libanaise] Najwa Barakat, dont le roman Loughat Al-Sir [La langue du secret] n’avait pas suscité autant de battage, alors qu’il était mieux construit. [Le livre traitait de la magie et des pouvoirs des mots au sein d’une confrérie religieuse.] Youssef Zeidan reprend le débat théologique sur la nature, divine ou humaine, du Christ [son roman, situé au Ve siècle, se présente comme l’autobiographie d’un moine de Haute-Egypte qui est le témoin à la fois des querelles doctrinales qui déchirent le christianisme de l’époque et des conflits entre nouveaux croyants et païens]. Que personne ne vienne me dire que ce débat est dépassé. Dans la société multiconfessionnelle – musulmane et chrétienne – de l’Egypte, il fait toujours partie de la vie quotidienne et alimente continuellement des polémiques.
(Source Courrier Internationnal)
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