mercredi 14 novembre 2007

Nizar Kabbani:poète arabe à découvrir


J'entame une nouvelle chronique où je ferais découvrir au fil des semaines des poètes arabe. J'inaugure avec un grand nom de la poésie Arabe: Nizar Kabbani. Voici une chanson de Kadhem Saher dont les paroles sont écrites par Nizar Kabbani. Kadhem Saher a chanté de nombreuses chansons de Nizar Kabbani.


Nizar Kabbani, ou Qabbani, (en arabe نـزار قـبـّانـي)né le 21 mars 1923 à Damas,en Syrie d'un père notable et mort le 30 avril 1998, à Londres, était un poète syrien, dont la poésie casse l’image traditionnelle de la femme arabe et invente un langage nouveau, proche de la langue parlée et riche de nombreuses images empruntées au monde de l’enfance.
La femme a été la source principale de l'inspiration poétique de Nizar Kabbani à cause du suicide de sa sœur. Il publie son premier recueil de poèmes, « La brune me l'avait dit» (قالت لي السمراء) , en 1944. Suivra « L'odeur du jasmin de Damas». Avec la publication, en 1952, de « La jeunesse d'un sein », qui rompait avec les traditions conservatrices de la littérature arabe, il acquiert une réputation d'audace, qui fera de lui, au fil des ans, l'un des poètes contemporains les plus importants de la littérature arabe.
Après la défaite arabe lors de la guerre israélo-arabe de 1967, son œuvre prend une coloration plus politique et engagée pour la cause arabe. Il publie alors « En marge du journal de la défaite ». Engagé politiquement, il écrit cette auto-critique de l'indétermination du monde arabe et de ses nombreuses erreurs. Quand on lui reprochait la dureté avec laquelle il critiquait les Arabes, il disait « âkher el daa' al kay », le dernier remède, c'est la cautérisation par le feu. L'un de ses derniers poèmes - « Les enfants de la pierre » - fait référence au soulèvement de l'Intifada dans les Territoires occupés.
Son écriture s'est souvent emparé des thèmes du désespoir politique, et il a ainsi traité l'oppression des femmes comme une métaphore dans laquelle il voyait le destin maudit des Arabes. Dans son poème « Dessin avec des mots », il écrit : « Quand un homme désire une femme, il souffle dans une corne ; mais, quand une femme désire un homme, elle mange le coton de son oreiller ».
Le romancier égyptien Gamal el-Ghitanti, éditeur de l'hebdomadaire "Les nouvelles de la Littérature", fit l'éloge de Nizar Kabbani en disant qu'il avait été « dans une certaine mesure, un grand poète arabe, qui fit un grand effort pour rendre sa poèsie compréhensible par tout le peuple et pas seulement par une élite ».
Voic un extrait de son poème:"Premier poème":
Quand sauras-tu
Mon cher monsieur
Que je ne serai pas
-Comme d'autres-
Une de tes petites amies,
Une conquête féminine
Ajoutée au nombre de tes conquêtes,
Un chiffre inscrit
Sur les registres de tes comptes ?
Quand le sauras-tu ?

Pour lire les poèmes de Nizar Kabbani cliquez ici

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